Mark Williams : une nouvelle ère sous le soleil de Phoenix
Le transfert est tombé comme une claque en plein été : Mark Williams, l’un des rares motifs d’espoir des Hornets, plie bagage direction Phoenix. À 24 ans, le pivot formé à Duke débarque dans le désert avec les crocs, bien décidé à écrire une nouvelle page de sa carrière. L’ambiance de la media day l’a confirmé : le garçon a une revanche à prendre, et pas qu’un peu. « C’est toujours agréable de se sentir désiré », a-t-il lâché, sourire en coin, au micro du Arizona Republic. Entre les lignes, le message est clair : Charlotte l’a laissé filer, il ne compte pas pardonner.
Un désir de revanche
Mark Williams n’a pas cherché à jouer la carte de la diplomatie. Quand on lui demande ce qu’il ressent à l’idée de retrouver les Hornets, sa réponse claque comme un dunk à une main : « Mon objectif est de leur faire regretter ce choix à chaque fois que je suis sur le terrain. » On ne peut pas être plus limpide.
Ce n’est pas la première fois que sa carrière bascule sur un coup de poker manqué. L’an dernier, il avait déjà frôlé Los Angeles. Les Lakers avaient tenté un move de dernière minute, mais le transfert s’était écroulé après un examen médical jugé trop incertain. Résultat : une saison frustrante, entre blessures et rotation bancale, où Williams n’a jamais vraiment pu installer son jeu. Autant dire qu’aujourd’hui, il avance avec un double carburant : la revanche et la reconnaissance.
Un potentiel encore brut
Ses moyennes en carrière ne font pas encore trembler les statistiques all-time : 12,3 points, 8,8 rebonds, 1,1 contre par match. Solide, mais pas transcendant. Pourtant, quiconque l’a vu de près sait que le garçon a des armes que peu de pivots possèdent. Longiligne, mobile, doté d’un timing naturel au contre, Williams donne parfois l’impression d’être né pour sécuriser une raquette.
Les Suns, eux, n’ont pas hésité une seconde. Dans un effectif où Kevin Durant, Devin Booker et Bradley Beal se partagent les gros tirs, Williams incarne ce profil rare : un pivot jeune, capable d’ancrer la défense sans réclamer 15 shoots par soir. Phoenix n’attend pas seulement un rim protector classique, mais un joueur capable de monter d’un cran, de devenir l’oxygène défensif de stars qui veulent courir à nouveau après une bague.

Le désert comme nouvelle oasis
Quand il évoque ce transfert, Williams parle de « nouvelle aventure » et de « nouveau défi ». Des formules un peu convenues, mais dans sa bouche, on sent la conviction. Le décor change radicalement : des tribunes clairsemées de Charlotte à la chaleur bouillante de Footprint Center, des saisons sans lendemain à une équipe qui vise haut, très haut.
C’est le genre de contexte qui peut tout changer pour un joueur encore en construction. Phoenix ne lui demande pas de devenir Shaq en trois mois, mais de poser les fondations. Protéger le cercle, courir les transitions, avaler les rebonds, donner de l’air à Durant et Booker. Le reste viendra avec le temps, et peut-être qu’avec le soleil de l’Arizona, Williams va enfin s’épanouir à pleine lumière.
L’heure de vérité
Le basket, on le sait, ne pardonne pas les beaux discours. Très vite, Williams devra prouver que ses promesses tiennent la route. Mais tout est là : le contexte, l’ambition, l’envie de revanche. La saison qui arrive sera celle de la confirmation, ou celle des regrets.
Une chose est sûre : Mark Williams n’est plus ce prospect prometteur enfermé dans une reconstruction sans fin. Il est un pivot en mission, prêt à transformer l’aigreur en moteur, et à montrer que Charlotte a eu tort de lâcher prise trop vite.
Phoenix voulait un protecteur, ils ont trouvé un gladiateur. Reste à voir si, sous le soleil de l’Arizona, Williams saura graver son nom dans la pierre d’une franchise qui rêve encore de toucher enfin l’or.


Laisser un commentaire