Shai Gilgeous-Alexander : l’ascension irrésistible d’un MVP générationnel
Il a 26 ans, le calme dans le regard et la foudre au bout des doigts. Shai Gilgeous-Alexander ne fait pas de bruit, mais il fait l’histoire. Cette saison, le meneur du Thunder a raflé MVP, Finals MVP et titre de meilleur scoreur. Une trilogie que seuls les plus grands osent envisager – et qu’il vient d’accomplir avec une maîtrise glaciale.
Pour ajouter à la légende, Shai a devancé Michael Jordan lui-même : sa moyenne de points lors d’une saison de championnat dépasse celle de MJ d’un souffle, 0,1 point de plus. C’est infime, mais suffisant pour écrire une nouvelle ligne dans les livres d’or.
Game 7 : le sang-froid d’un patron
Match 7. Les lumières, la tension, le poids du moment. Shai en a vu d’autres. Ce soir-là, il termine avec 27 points, suffisant pour boucler ses premières Finales NBA avec une moyenne de plus de 30 points. Pourtant, la soirée n’était pas simple : 8/24 au tir, un pourcentage qui rappelle un certain Kobe Bryant dans ses grands soirs de lutte. Mais une seule perte de balle. Rien à voir avec les 8 turnovers du match précédent.
Shai a serré le jeu. Il a contrôlé le tempo. Et, surtout, il a joué juste.
Des chiffres, mais surtout du jeu
Au-delà du scoring, c’est sa vision qui a illuminé la série. Il claque 25 points et 12 passes décisives dans le match décisif, égalant son record de saison. Seuls Jerry West et Walt Frazier avaient déjà affiché ce genre de ligne dans un Game 7 de Finales. Shai, lui, le fait avec une économie de gestes rare, et un naturel déconcertant.
Sous pression, jamais dépassé
Cinq fautes, et pourtant toujours là. C’est l’autre performance dans la performance : malgré une accumulation de fautes, Shai n’a jamais été exclu de la série. Pas une seule fois. Il a jonglé avec le danger comme un équilibriste, intelligent dans ses choix, calme face aux provocations. Certains fans se sont même demandé ce qu’il aurait pu faire avec un arbitrage plus… souple – comme celui, par exemple, dont semble bénéficier Bennedict Mathurin.
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L’impact d’un chef d’orchestre
Quand le money time est arrivé, Shai a haussé le ton. Il n’a pas pris tous les tirs, non. Il a pris les bonnes décisions. Comme cette série de trois passes parfaites qui lancent un 8-0 en début de 4e quart, avec un tir primé de JDub qui fait basculer le momentum. Ce n’était pas le show d’un soliste. C’était une symphonie collective, dirigée par un maestro.
L’avenir lui appartient
L’Indiana a commencé à vaciller. Shai, lui, est resté imperturbable. Face à Nesmith, il déclenche son tir en recul avec un timing chirurgical. Rien à faire : même bien défendu, il trouve la faille. Il fait partie de cette caste très rare de joueurs capables d’adapter leur jeu à chaque situation, sans jamais forcer, sans jamais dévier de leur plan.
“C’est un MVP, pas seulement sur le papier. Sur le terrain, dans l’attitude, dans les moments qui comptent”, résume un ancien scout de l’Est. Difficile de mieux dire.
Une légende en marche
Shai Gilgeous-Alexander n’est plus un simple espoir. Il est une réalité. Une étoile dont l’éclat ne cesse de grandir. Leader naturel, artisan du jeu bien fait, il incarne cette nouvelle NBA technique, patiente, résolue. Le Thunder a son guide. La Ligue a son nouveau visage.
Et nous, on n’a pas fini d’en parler.
Source : HoopsHype
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