Un baptême de feu pour V.J. Edgecombe
Il y a des débuts qui ne ressemblent à rien d’autre. Mercredi soir au TD Garden, V.J. Edgecombe s’est présenté à la NBA comme on débarque sur scène pour la dernière : posture assurée, intensité maximale. Le rookie des 76ers a claqué 34 points nouveau record franchise pour un premier match, pour décrocher une victoire au bout du suspense contre Boston (117-116).
C’était à la fois un cri et une promesse. Le cri de celui qui sait qu’il est arrivé, la promesse de celui qui veut rester. À 20 ans, troisième choix de la Draft, il se hisse dans les annales de la NBA, troisième total le plus élevé jamais inscrit en ouverture de carrière après Wilt Chamberlain (43) et Frank Selvy (35). Quand un rookie devient témoin du passé (et du futur)
Dès le premier quart-temps, Edgecombe a mis la main à l’œuvre. Quatorze points inscrits dans les douze premières minutes, suffisant pour marquer l’histoire chez les Sixers dès ses premières minutes.
Pendant ce temps, Tyrese Maxey ne regardait pas simplement le spectacle : il était le complice. Il a ajouté 40 points, son complément parfait à la soirée historique de son jeune coéquipier.
Mais ce qui frappe, c’est la gestion du stress. Dans les dernières secondes, avec l’avance d’un point, Edgecombe rate deux lancers francs, les spectateurs retiennent leur souffle, mais Boston n’y arrive pas. La victoire est sauvée. Le rookie s’en sort avec le bras levé, la peur dans le cœur, le cœur dans la main, exactement ce qu’on attend d’un sacré baptême.
𝐫𝐞𝐜𝐨𝐫𝐝-𝐛𝐫𝐞𝐚𝐤𝐢𝐧𝐠 𝐫𝐨𝐨𝐤𝐢𝐞𝐬. pic.twitter.com/Yz4uxHYm8w
— Philadelphia 76ers (@sixers) October 23, 2025
Philadelphia Sixers vs Boston Celtics : plus qu’un match d’ouverture
Et au-delà du simple exploit individuel, cette victoire raconte quelque chose sur le projet Philly. Les Celtics alignaient des joueurs solides (Jaylen Brown, Derrick White notamment) et malgré tout, la jeune garde des 76ers a imposé son tempo.
Joel Embiid, revenu de blessure, est resté limité (20 minutes de jeu, seulement 4 points) mais son rôle s’efface doucement derrière l’éclosion de la next gen.
Boston a mené au troisième quart après une belle poussée, mais Philly n’a jamais lâché. La combativité, le sens du timing sur les lancers, la capacité à renverser un momentum hostile, c’est de tout ça dont étaient faits les Sixers ce soir.
L’angle à creuser : un passage de flambeau en marche
Ce match ne se résume pas à Edgecombe qui marque beaucoup — c’est un passage de témoin rendu tangible. Maxey reste l’élément mature, l’élément de feu quand ça chauffe, mais Edgecombe incarne l’avenir, l’explosion sous contrainte, le joueur sur qui on va mettre le ballon dans les moments compliqués.
Et cela interroge la structure de l’équipe : jusqu’où Embiid est-il encore le pivot du projet ? Jusqu’où les jeunes peuvent-ils prendre les rênes sans perdre l’identité « Sixers » ? Ce soir, l’équilibre penche clairement vers la relève.

Et après, quelles ambitions ?
Si VJ Edgecombe rentre dans l’histoire dès son premier match NBA, la saison reste longue. Il y aura des défaites, des ajustements, des déséquilibres. Attention au rookie Wall (moment de la saison au sein duquel nombreux rookies qui se fatiguent physiquement et mentalement). Mais pour Philadelphie, ce 1-0 vaut plus que trois chiffres sur une feuille de stats : c’est une déclaration d’intention.
Va-t-on voir le rookie devenir pièce maîtresse d’un backcourt puissant aux côtés de Maxey ? Va-t-on assister à la montée d’une équipe qui passe de « contender sous Joel Embiid » à « collectif dominé par la nouvelle génération » ? La réponse n’est pas écrite, mais elle commence ici.
Crédit photo : Photo par ADAM GLANZMAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP


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