Les Canadiens de Montréal et le mirage Sidney Crosby : entre fantasme et réalité
La rumeur a surgi comme une rafale d’hiver sur le boulevard René-Lévesque : Sidney Crosby, le capitaine des Penguins, pourrait-il un jour enfiler le chandail bleu-blanc-rouge ? Depuis quelques jours, les forums s’enflamment, les radios s’emballent, et les fans des Canadiens osent rêver. Mais derrière l’excitation, une question s’impose : et si tout ça n’était qu’un doux mirage ?
Un échange… vraiment possible ?
Difficile de ne pas frémir à l’idée. Crosby à Montréal, c’est un peu comme Gretzky à Toronto : un fantasme collectif, un scénario de film que tout le monde veut voir tourner, mais que la réalité financière et sportive rend presque impossible.
Dave Pagnotta, de The Fourth Period, a calmé le jeu cette semaine sur Power Play (Sirius XM NHL Network Radio). Interrogé par Steve Kouleas et Craig Button sur la probabilité d’un tel move, il a été clair : « Un échange cette saison ? Très peu probable. »
Et on le comprend. Crosby, c’est plus qu’un joueur. C’est une institution à Pittsburgh, une légende vivante qui incarne les Penguins depuis près de vingt ans. Le transférer, ce serait presque trahir l’ADN de la franchise.
Montréal, le pari de la folie
Soyons honnêtes : pour les Canadiens, l’idée fait saliver. Mais à quel prix ?
Acquérir Sidney Crosby, même à 38 ans, ce serait hypothéquer une partie du futur. Le prix à payer ? Des jeunes prometteurs, des choix de repêchage, et probablement une partie de la structure même du vestiaire.
Ce serait le genre de coup de poker qui peut redonner vie à une équipe… ou la plomber pour cinq ans. Et à Montréal, où chaque décision devient un débat national, la marge d’erreur est microscopique.
Les rumeurs, carburant officiel de la LNH
Chaque année, la LNH nous sert son lot de spéculations XXL. Et celle-ci a un goût particulier, parce qu’elle touche à la corde sensible du hockey canadien. Crosby, enfant de la Nouvelle-Écosse, héros national, capitaine modèle… Le voir finir sa carrière sous les couleurs du CH, c’est le genre de poésie sportive que les fans adorent imaginer.
Mais soyons lucides : à Pittsburgh, malgré la reconstruction qui s’amorce, Crosby reste le cœur battant du vestiaire. Le gars qui, même dans les saisons grises, maintient la flamme. Le bouger ? Ce serait comme décrocher la bannière de 2009 du plafond.
« Regardons cela un moment »
Steve Kouleas, jamais du genre à s’enflammer, a résumé la situation d’une phrase limpide : « Regardons cela un moment. »
Traduction : rêvez si vous voulez, mais gardez les patins sur la glace.
Oui, Montréal aurait bien besoin d’un leader d’élite pour espérer revivre un printemps de séries. Oui, Crosby apporterait instantanément crédibilité et expérience. Mais la réalité, c’est que tout cela reste de la fiction bien ficelée.
Un rêve qui ne veut pas mourir
Et pourtant… Le hockey, c’est aussi ça : rêver plus fort que la logique.
Les partisans du CH continueront d’imaginer Crosby au Centre Bell, soulevant le poing après un but en prolongation, pendant que la foule scande son nom. Parce que parfois, même dans le sport business, il reste une place pour la magie.
Verdict : un mirage, mais un beau mirage
Alors non, Sidney Crosby ne rejoindra probablement pas Montréal cette saison. Peut-être jamais. Mais tant que la rumeur circule, elle nourrit quelque chose de précieux : l’imaginaire collectif. Et dans une ligue souvent dominée par les chiffres et les contrats, ça fait du bien de se laisser emporter, ne serait-ce qu’un instant, par un rêve de hockey pur.
Crédit photo : Sean M. Haffey/Getty Images via AFP
Laisser un commentaire