Evan Bouchard et les Oilers : le pari à 38 millions
La finale est encore fraîche dans les têtes. La défaite pique. Et pourtant, à Edmonton, pas le temps de pleurer. Le front office a une obsession : garder Evan Bouchard dans le navire. Et pas pour une pige ou deux, non. Pour quatre saisons pleines. Quatre années pour bâtir la suite, enfin toucher cette maudite Coupe qui échappe à McDavid et sa bande.
Selon les dernières infos balancées par Zach Laing (Oilers Nation) et recoupées par le très fiable Elliotte Friedman dans son podcast 32 Thoughts, les négociations avancent bien. Edmonton et Bouchard seraient proches d’un deal à 9,5 millions par saison. Faites le calcul : 38 millions sur quatre ans pour sécuriser le général de la ligne bleue. Une somme costaude, mais pas déraisonnable. Surtout quand on voit ce que Bouchard a montré ces derniers mois.
Bouchard, de prospect prometteur à pièce maîtresse
Il a 23 ans. Il a encore le visage d’un rookie. Mais sur la glace, Evan Bouchard joue comme un vétéran qui a déjà vu la guerre. Vision, relance, présence physique et surtout ce tir du poignet qui claque comme un uppercut en plein playoff… Le gamin est en train de devenir le quarterback que chaque équipe rêve d’avoir derrière la ligne bleue.
L’an dernier, il a porté le powerplay avec une maîtrise déconcertante, tout en prenant du gallon défensivement. Son duo avec Ekholm ? Solide comme un roc. Et quand les séries sont arrivées, Bouchard a encore haussé le ton. Résultat : les Oilers savent qu’ils ne peuvent pas se permettre de le perdre. Ni cette année, ni l’an prochain. D’où l’idée de sortir le chéquier, sans flirter avec la limite du raisonnable.
Le plafond en ligne de mire
Parce qu’on ne va pas se mentir : les Oilers n’ont pas un cap infini. McDavid, Draisaitl, Nurse… les gros contrats pèsent lourd. Et dans une ligue où le plafond salarial est une équation sans pitié, chaque million compte. Un deal à 9,5 M par an ? C’est beaucoup, mais c’est encore sous la barre symbolique des 10 millions. Autrement dit, un compromis entre ambition et gestion.
C’est aussi un message. Celui que Ken Holland (ou son successeur) envoie au vestiaire : “On croit en Bouchard. On croit en notre noyau. On veut gagner, maintenant.”
Marché des agents libres : les Oilers à l’affût
Pendant que les discussions avec Bouchard avancent, les Oilers scrutent le marché comme des faucons. Les noms qui circulent ? Knies, Fabbro, Khusnutdinov, Husso, Callahan, Bahl… Un mix entre expérience, jeunesse et profondeur. Rien de clinquant, mais des ajouts malins, pensés pour renforcer la troisième et quatrième ligne, ou stabiliser le bottom-4 défensif.
Parce qu’en 2025, c’est clair : Edmonton ne veut pas juste faire un bon run. Ils veulent aller jusqu’au bout. Et pour ça, il faut de l’épaisseur, de l’énergie sur les shifts de 3 minutes et du talent à tous les étages.
Objectif Coupe, point final
Signer Bouchard à long terme, c’est plus qu’un move financier. C’est une brique essentielle dans une quête qui obsède toute la province d’Alberta : ramener la Stanley Cup. McDavid et Draisaitl ne seront pas éternels. Les fenêtres de titre sont rares, fragiles, cruelles.
Les Oilers le savent. Et ça commence par verrouiller les bonnes pièces. Evan Bouchard en fait partie. Peut-être même qu’il en est le verrou principal derrière les artistes offensifs.
Alors oui, 9,5 millions, c’est un pari. Mais c’est un pari que tu prends quand tu veux jouer les grandes tables.
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