Cette équipe impose son tempo, sa faim, sa griffe sur chaque possession. Lundi, en Floride, les Panthers ont livré exactement ce genre de partition. Un 8-3 sans ambiguïté, pas seulement large mais assumé, presque revendiqué, comme un rappel envoyé au reste de la conférence: ils ne lâcheront rien.
The Panthers score FOUR in the first period 😳 pic.twitter.com/PwOM68tWDk
— Sportsnet (@Sportsnet) November 25, 2025
Le public du Amerant Bank Arena a vite compris qu’il assistait à un match pas tout à fait normal. Du mouvement, du rythme, des combinaisons jouées à pleine vitesse, et cette sensation que la glace penchait résolument du même côté. Une soirée où chaque ligne floridienne avait quelque chose à raconter.
Une attaque qui mord à pleines dents
Cela devient une habitude. Une bonne, pour une fois. Les Panthers ont mis six buts ou plus pour la troisième fois en six matchs. Une cadence digne des équipes qui comptent vraiment dans le sprint final. Avec 25 points désormais au compteur, la Floride se replace dans le trafic resserré de l’Est. Et surtout, l’équipe retrouve un allant offensif qui faisait défaut il n’y a pas si longtemps.
Les séquences se sont enchaînées: passes dans le dos, tirs déclenchés en une fraction de seconde, redirections millimétrées. Les Predators ont passé plus de temps à subir qu’à respirer. Et quand une équipe subit autant, la facture arrive tôt ou tard.
Un premier tiers en feu
La rencontre n’a pas mis longtemps à s’enflammer. Dès les premières minutes, on a vu une Floride agressive, volontaire, presque pressée d’imprimer son identité. Les Panthers ont trouvé la faille, puis une autre, puis encore une. Trois buts dans le premier tiers, chacun un rappel que Nashville allait vivre une très longue soirée.
Les Predators tentaient parfois de sortir proprement, mais la relance se transformait régulièrement en cauchemar. Les Panthers coupaient les lignes de passe, accéléraient en transition, et la défense jaune et or reculait, reculait encore, comme aspirée vers son propre gardien.
Nashville perd le fil
Il y a bien eu quelques éclats isolés côté Predators. Un rush solitaire, une passe laser, un tir qui surprend. Trois buts, pour l’honneur. Mais rien qui puisse enrayer l’érosion constante de leur structure. Beaucoup trop d’erreurs de placement, trop d’espaces laissés librement aux snipers floridiens, trop peu de cohésion pour tenir dans la durée.
Avec cette défaite, Nashville reste bloqué à 16 points et glisse encore un peu plus dans une saison où la marge d’erreur se réduit à vue d’œil. On a senti de l’envie, mais pas de maîtrise. Et dans cette ligue, l’envie seule ne suffit jamais.
La Floride regarde devant, vraiment
Ce 8-3 est plus qu’un simple score fleuve. C’est une déclaration d’intention. Les Panthers retrouvent leurs automatismes, leur confiance, cette pointe d’arrogance sportive qui faisait d’eux une équipe redoutée. S’ils continuent à jouer avec cette intensité, cette vitesse et cette précision, personne n’aura envie de les croiser au printemps.
La saison est encore longue, mais la trajectoire se redresse. Les joueurs patinent plus léger, le banc exulte à chaque but, le public recommence à y croire. Et dans une course aussi serrée que celle de l’Est, ce genre de dynamique peut tout changer.
La Floride n’a pas seulement gagné. Elle a envoyé un message clair: elle compte bien être là au moment où les lumières se rallument pour les séries. Et, détail non négligeable, elle joue à nouveau comme une équipe qui en a les moyens.



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