Tyrese Haliburton, au bord du gouffre : une saison qui bascule
C’est le genre de nouvelle qu’on ne veut jamais lire. Ni écrire. Et pourtant, elle est tombée, sèche, brutale. Tyrese Haliburton, le meneur emblématique des Pacers, s’est rompu le tendon d’Achille. Pas une entorse, pas un petit pépin musculaire. Non. Le genre de blessure qui glace un vestiaire, qui fait taire les rêves.
« Franchement, je ne sais pas par où commencer », a-t-il lâché, encore sonné. « J’ai tout donné. Tout. Et là, on m’annonce que c’est fini. Comme ça ? Sérieusement ? »
“Revenir plus fort” ? Facile à dire.
Dans la foulée de l’opération, Haliburton a pris la parole. Pas pour faire bonne figure. Juste pour vider ce qu’il avait sur le cœur. Et ce cœur, on l’a senti lourd.
« Tout le monde me balance la même phrase : ‘Tu vas revenir plus fort’. À force, ça sonne creux », confie-t-il avec un demi-sourire. « Mon pied, pour l’instant, il est mort. Mais le pire, c’est dans la tête. Le silence, les questions… C’est ça, le vrai combat. »
Une équipe bâtie autour d’un rêve
Depuis trois ans, l’Indiana vivait au rythme d’un projet : construire autour de Tyrese. Et la mayonnaise prenait. Cette saison, les Pacers ont tutoyé les étoiles, poussant jusqu’à un Game 7 en finale. Un exploit en soi. Mais aussi, aujourd’hui, un goût d’inachevé.
« Tout ce qu’on a mis en place, tous ces efforts, c’est comme s’ils s’étaient évaporés en une seconde », souffle un membre du staff. Mais Haliburton, lui, ne flanche pas. « Si c’était à refaire ? Je remonterais sur ce parquet les yeux fermés. Pour mes coéquipiers. Pour Indy. »
Le long tunnel de la rééducation
Personne ne le cache : ce genre de blessure, c’est un marathon. Et parfois, un labyrinthe. Il faudra du temps, des étapes, des doutes aussi. Mais Haliburton n’a pas l’intention de s’apitoyer.
« J’ai 25 ans, j’ai encore tellement à vivre. Alors ouais, ça fait mal. Mais je crois profondément que ce genre d’épreuve, elle forge autre chose. Pas juste un joueur. Un homme. »
L’après, l’attente, et la lumière au bout
Les Pacers vont devoir avancer sans lui. Pour l’instant. Car tout le monde le sait ici : Tyrese n’en a pas fini avec le basket. Loin de là. Il le dit lui-même : « Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment… Mais je reviendrai. Et pas juste pour rejouer. Je reviendrai pour tout reprendre. Ce qui m’appartient. »
En attendant, la salle est un peu plus silencieuse. Le banc un peu plus vide. Mais dans les travées de la Gainbridge Fieldhouse, une certitude flotte dans l’air : Haliburton n’a pas dit son dernier mot. Il recharge. Il reconstruit. Et le jour où il reviendra, le public sera là. Debout.
Source : HoopsHype
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