Un accrochage, et les braises se rallument
Le décor est planté : Spielberg, Grand Prix d’Autriche, un circuit rapide et exigeant, terrain de jeu idéal pour les rivalités… et les vieilles rancunes. Oscar Piastri, en pleine bataille stratégique avec son coéquipier Lando Norris, s’élance avec ambition. Mais une manœuvre musclée de Franco Colapinto, pilote Alpine, vient jeter un froid. Poussé dans l’herbe, l’Australien voit rouge. Et toute une histoire ressurgit.
“Alpine a quand même trouvé un moyen de me baiser toutes ces années plus tard, hein ?”, balance-t-il à la radio, acide. La pique est brutale, directe, mais elle en dit long : pour Piastri, certaines blessures sont encore à vif.
Oscar Piastri clearly wasn’t happy with Franco Colapinto’s move today 👀 pic.twitter.com/FTUYOiAIiS
— Autosport (@autosport) June 29, 2025
Colapinto sanctionné, Gasly épargné
Sur le moment, Colapinto plaide la distraction : “Je ne l’ai pas vu, j’étais concentré sur Tsunoda.” Une explication qui n’a pas convaincu les commissaires, qui lui infligent cinq secondes de pénalité et deux points sur sa super licence. Pierre Gasly, quant à lui, s’en sort sans même une enquête après un contact au virage 1. De quoi alimenter la frustration du clan McLaren.
Un passé toujours pesant
Si cette réaction de Piastri semble à chaud, elle est en réalité le fruit d’un passif brûlant. En 2022, Alpine annonce sa promotion au poste de titulaire en remplacement de Fernando Alonso. Mais dans un retournement spectaculaire, le jeune Australien refuse publiquement, préférant un accord avec McLaren. La bataille contractuelle s’enflamme, Alpine l’emmène devant le Contract Recognition Board… et perd.
À l’époque, Otmar Szafnauer, patron de l’écurie française, avait mis en doute l’intégrité de son ancien protégé. Une rupture qui n’a jamais été complètement digérée semble-t-il…
Des trajectoires qui s’opposent
Deux ans plus tard, le contraste est saisissant. Piastri brille, enchaîne les performances solides et joue les premiers rôles aux côtés de Norris. McLaren, revenu au sommet, surfe sur une dynamique flamboyante. De l’autre côté, Alpine peine à exister. Avec seulement 11 petits points en fond de grille, l’équipe française semble stagner.
Depuis son arrivée en F1, Piastri a inscrit à lui seul plus de trois fois les points d’Alpine. Un chiffre qui claque comme une revanche silencieuse.
Un duel qui ne dit jamais son nom
Ce qui s’est passé à Spielberg n’était peut-être qu’un fait de course. Mais dans cette relation Piastri–Alpine, tout semble prendre un relief particulier. Chaque incident, chaque mot, chaque regard rappelle qu’un chapitre n’a jamais été refermé.
Pour Piastri, chaque dépassement est une démonstration. Pour Alpine, chaque week-end est un rappel amer de ce qui aurait pu être. Et tant que les deux noms se croiseront sur une feuille de course, le duel continuera — en filigrane, tendu, inachevé.
Une chose est sûre : ce feuilleton n’a pas dit son dernier mot.
Crédit photo : Getty Images
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