Un dimanche parfait
Tandis que les autres écuries repliaient leurs stands dans le calme autrichien, McLaren baignait dans l’euphorie. Sous un ciel éclatant, les tenues orange papaye scintillaient de bonheur, arrosées au champagne dans une ambiance électrique. Ce n’était pas simplement une victoire. C’était une déclaration.
Lando Norris et Oscar Piastri n’ont pas seulement remporté la course, ils l’ont écrasée. Avec plus de 23 secondes d’avance sur le troisième à l’arrivée, les deux McLaren ont survolé les débats. Mais au-delà des chiffres, c’est leur duel interne, haletant et respectueux, qui a électrisé les tribunes.
Norris en état de grâce
Sur ce circuit qu’il affectionne tant, Lando Norris a joué une partition presque parfaite. Dès les essais, son feeling était bon. La nouvelle suspension introduite à Montréal — un chef-d’œuvre d’ingénierie — a transcendé son style. Dans les longues courbes de Spielberg, il semblait danser avec sa monoplace.
En qualifications, il a signé la pole avec une avance jamais vue cette saison. “Quand j’ai ce qu’il me faut, je peux faire de grandes choses”, a-t-il glissé, le sourire aux lèvres. Le week-end autrichien lui a donné les armes… et il s’en est servi avec brio.
Piastri solide malgré les obstacles
Oscar Piastri, lui, n’a pas démérité. Privé d’un tour rapide en Q3 à cause d’un drapeau jaune, il a dû composer avec une position de départ moins favorable. Pourtant, en course, il a tenu la dragée haute à son coéquipier. Un blocage de roues dans le deuxième relais aurait pu tout compromettre, mais l’Australien s’est vite remis dans le rythme.
Dans le trafic, il a su garder la pression sur Norris, sans jamais sombrer. Une performance pleine de maturité, qui confirme un peu plus encore son statut de prétendant sérieux au sommet.
Un duel propre, mais intense
Ce Grand Prix restera aussi dans les mémoires pour l’intensité du duel entre les deux McLaren. Dès les premiers tours, les échanges ont été francs, agressifs… mais toujours respectueux. Un modèle du genre.
Le dernier relais, au milieu d’un trafic dense, a mis les nerfs des stratèges à rude épreuve. Mais tout a été exécuté avec une précision chirurgicale. Pas d’erreur, pas d’accrochage. Juste deux pilotes au sommet de leur art, dans une voiture qui leur permet enfin de viser très haut.
Un message clair au paddock
Cette victoire, McLaren ne l’a pas volée. Elle a été construite, maîtrisée, méritée. Elle envoie un signal fort : la lutte pour le sommet ne se jouera pas sans eux.
Alors que le soleil se couchait sur les montagnes de Styrie, les rires fusaient devant le garage McLaren. Et dans le paddock, une certitude commençait à germer : cette équipe, cette année, ne se contentera pas de faire de la figuration.
Crédit photo : XPB Images / Laurent Charniaux
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