Les Rays de Tampa Bay prêts à briller en juillet
Tampa sent monter la chaleur. Pas seulement celle du soleil floridien, non. Celle des enjeux, de la tension, des ambitions. Alors que le mois de juin tire sa révérence, les Rays de Tampa Bay abordent juillet avec un objectif clair : ne rien lâcher dans la course aux playoffs. Coincés dans le rétroviseur des Yankees de New York, solides patrons de l’Est, les Rays veulent envoyer un message fort dès ce lundi soir, face aux Athletics d’Oakland, bons derniers de la division Ouest.
La dynamique est là. Malgré une défaite 5-1 dimanche contre les Orioles, Tampa sort d’un mois de juin très solide, avec 17 victoires pour 9 défaites. Une cadence de contenders, pas d’outsiders. Ils ont plié Kansas City sans trembler avant de rendre trois copies plus fades contre Baltimore, mais le bilan reste largement positif. Et surtout, l’envie ne fait aucun doute.
Brandon Lowe, la batte en fusion
Il est dans une zone que seuls les frappeurs en état de grâce connaissent. Brandon Lowe marche sur l’eau. Ou plutôt, il frappe la balle comme s’il avait vu l’avenir. Dimanche encore, il a envoyé son 18e home run de la saison dans les tribunes, prolongeant une série de 16 matchs avec au moins un coup sûr. Personne ne fait mieux actuellement dans les majeures.
Durant cette série, Lowe affiche une moyenne indécente de .403. Cinq bombes, 13 points produits, et une capacité à performer dans les moments chauds : 6 coups sûrs en 11 apparitions avec des coureurs en position de marquer. Quand il est dans cette forme, difficile de ne pas croire que les Rays peuvent frapper très haut.
Drew Rasmussen, le métronome de la rotation
Quand le monticule appelle, Drew Rasmussen répond. Solide, régulier, fiable. Le droitier de 29 ans porte la rotation de Tampa depuis que McClanahan est sur la touche. En 16 départs, il affiche un bilan de 7-5 avec une ERA à 2.45. Candidat naturel pour le All-Star Game, Rasmussen est le cœur battant de cette équipe.
Et pourtant, rien n’a été simple pour lui. Trois opérations au coude, une carrière en équilibre, des minutes comptées. Le manager Kevin Cash le sait, il faut jouer finement avec son temps de jeu. « Il est incroyable, et on aimerait le garder plus longtemps sur le monticule. Mais on doit être intelligents », confie-t-il. Rasmussen reste limité à cinq ou six manches, mais le rendement est chirurgical. Huit de ses dernières sorties n’ont concédé aucun point. Oui, zéro.
Oakland cherche toujours la lumière
Côté Athletics, le ton est moins euphorique. Juin a laissé des cicatrices : 11 victoires pour 16 défaites, un différentiel de points qui pique les yeux à -142, et une place de lanterne rouge qui colle comme une étiquette. Pourtant, un sursaut a existé. Quatre victoires de suite, la meilleure série de leur saison, comme une étincelle au milieu de l’ombre.
Le 7-0 infligé aux Yankees samedi a fait du bien. C’est JP Sears, ancien Yankee justement, qui a mené la révolte, bien aidé par Brent Rooker, le seul vrai All-Star de cette escouade. C’est lui qui a stoppé une série de 27 manches sans un seul point inscrit. Rooker, c’est 39 home runs l’an passé. Quand il chauffe, tout peut changer.
Jacob Lopez, carte jeune et pari fort
Face aux Rays, les A’s lancent Jacob Lopez. Le gaucher de 26 ans reste sur sa meilleure prestation à Detroit et espère maintenant transformer l’essai. Son ERA de 3.56 témoigne d’un certain contrôle, mais c’est ce soir, contre une attaque comme celle de Tampa, que sa vraie valeur va se mesurer.
Cette série peut faire basculer des dynamiques. Les Rays veulent surfer sur leur bonne forme, garder le cap, ne pas laisser les Yankees s’échapper. Les A’s, eux, jouent chaque match comme une opportunité de se reconstruire. Le duel Rasmussen vs Lopez a tout pour marquer le coup d’envoi d’un mois brûlant. Tampa veut briller. Oakland veut exister. Le reste, c’est entre leurs mains.
Crédit photo : Mike Carlson/Getty Images
Laisser un commentaire