Les Aces de Las Vegas : fin de règne ou simple passage à vide ?
Las Vegas, c’est la ville des mirages. Un endroit où tout brille, jusqu’à ce que la lumière s’éteigne. Et cette saison 2025 des Aces commence à ressembler à une soirée qui traîne en longueur. Au début, tout allait bien. Puis, peu à peu, la magie s’est évaporée.
Double championnes en 2022 et 2023, les Aces faisaient figure d’intouchables. Leur domination semblait installée pour durer. Mais aujourd’hui, avec un bilan à l’équilibre (8 victoires, 8 défaites), elles naviguent en eaux troubles, bien loin des sommets qu’elles avaient l’habitude d’occuper.
Sur le papier, rien d’alarmant. Mais quand on gratte la surface, les signaux sont clairs. L’attaque, autrefois tranchante, plafonne à la neuvième place sur 13. La défense suit le même chemin. Et le TRACR, cet indice qui évalue les performances en tenant compte du contexte, affiche un -1,3 inquiétant. Encore neuvièmes.
La machine s’enraye
Les explications sont multiples. Des cadres qui ont quitté le navire, des recrues qui peinent à trouver leur place, et cette usure naturelle qui rattrape toutes les dynasties, même les plus brillantes.
Le symptôme le plus visible ? Le jeu collectif. Les Aces n’ont jamais été la meilleure équipe en passes décisives, mais elles compensaient avec une efficacité clinique. Aujourd’hui, cette efficacité s’étiole, et les stats sont cruelles : 12e en passes décisives, en taux de passes et en ratio de passes. Le ballon circule mal, les attaques deviennent prévisibles, et les automatismes semblent cassés.
À côté, les cadors du moment comme New York, Minnesota ou Seattle affichent une circulation de balle fluide, rapide, collective. Des équipes qui jouent ensemble. Pas seulement côte à côte.
Une étoile qui vacille, mais qui brille encore
Alors, que reste-t-il des Aces ? Un effectif encore talentueux, oui. Des joueuses capables de faire la différence à tout moment, aussi. Mais la flamme qui faisait trembler la ligue n’est plus aussi vive. Le TRACR leur donne moins de 1 % de chances de remporter le titre. Il y a encore quelques mois, ce chiffre aurait semblé absurde.
Ce n’est pas la fin du monde, ni même forcément la fin d’un cycle. Mais le message est clair : les Aces ne font plus peur. Plus autant qu’avant.
Las Vegas, ville des renaissances
Mais s’il y a bien une chose que Las Vegas sait faire, c’est se réinventer. Rien n’est jamais vraiment perdu dans le désert. Il suffit d’une étincelle. D’un déclic. D’un match qui change tout.
La saison est loin d’être finie. Mais si les Aces veulent encore exister dans la cour des grandes, il va falloir retrouver ce qui faisait leur force : l’intensité, la cohésion, la confiance. Sinon, leur règne risque de s’achever plus tôt que prévu.
Crédit photo : The Mirror
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