Les jeunes Lions rugissent à nouveau : les U21 triomphent et visent le Mondial 2026
Ils sont jeunes, affamés et n’ont pas froid aux yeux. Les espoirs anglais viennent d’inscrire une nouvelle page en lettres capitales dans le livre déjà bien fourni du football britannique. En Slovaquie, les U21 de l’Angleterre ont conquis leur deuxième titre européen consécutif, un exploit rare, historique même, que seule leur génération dorée des années 80 avait réussi avant eux.
Le tournoi n’avait pourtant rien d’une promenade. Entrée en matière hésitante, jeu brouillon, automatismes en chantier. Mais quand les matchs ont commencé à compter, ces gamins-là ont montré les crocs. L’Espagne, les Pays-Bas, puis l’Allemagne, tous passés à la moulinette dans une phase à élimination directe aussi tendue que brillante. Et en finale, malgré un retour allemand qui aurait pu tout faire basculer, c’est un certain Jonathan Rowe qui a enfilé le costume de sauveur, d’une tête rageuse en prolongation.
Harvey Elliott, le maestro qui attend son heure
S’il fallait ne retenir qu’un nom, ce serait peut-être le sien. Harvey Elliott, joueur du tournoi, chef d’orchestre inspiré et tueur dans les moments clés. Cinq buts, dont un à chaque tour à élimination directe. Le genre de performance qui colle aux grandes carrières. Le genre de mec qui, même dans l’adversité, trouve le moyen de faire la différence.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’Elliott revient de loin. Une saison frustrante avec Liverpool, à peine 360 minutes en Premier League. Trop peu pour exister, trop peu pour convaincre. Et pourtant, sur ce tournoi, il a montré un tout autre visage. Percutant, intelligent, constant. Il tourne à 6,6 séquences offensives par 90 minutes, avec une vraie capacité à gratter des ballons haut sur le terrain. Une machine bien huilée, qui attend juste la bonne vitrine pour s’exposer.
Avec Florian Wirtz fraîchement arrivé chez les Reds, la place d’Elliott se complique. Le murmure d’un départ commence à se faire entendre. Brighton, West Ham, Leipzig, la Fiorentina. Les prétendants se bousculent, tous conscients du potentiel brut qui ne demande qu’à exploser. Une chose est sûre : avec du temps de jeu régulier, il devient un candidat très sérieux pour intégrer la liste de Thomas Tuchel au Mondial 2026.
Et maintenant ? Objectif senior
L’histoire de cette génération ne fait que commencer. Ce titre européen est un tremplin, pas une finalité. Dans les mois à venir, plusieurs visages de cette équipe pourraient bien se frayer un chemin vers les Three Lions version A. Parce que le talent est là. Parce que la grinta est là. Et parce que l’Angleterre, plus que jamais, cherche du sang neuf pour relancer la machine à trophées.
Alors oui, tout reste à faire. Les blessures viendront, la pression aussi. Mais une chose est sûre : ces jeunes Lions n’ont pas fini de faire du bruit. Ils ont rugi en Slovaquie. Ils rêvent maintenant de faire trembler l’Amérique en 2026.
Crédit photo : News Central TV
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